• Cloué au sol

    J'ai ouvert les yeux avec lenteur. Ma tête me lancinait, mes côtes me brûlaient, et j'avais encore du mal à respirer. Je sentais les multiples plaies qui parsemaient mon corps me lancer, et je gémis doucement.

    Toujours lentement, j'essayais de me relever. Mais la douleur, insoutenable, me força à me rasseoir. Sur le lit. Le lit ? Je regardais autour de moi. J'étais dans une pièce sombre, les rideaux étaient tirés, mais je devinais qu'il devait être tôt le matin où le soir, au coucher du soleil.

    Je toussais doucement. D'un coup, un feu brûlant s'empara de mes entrailles et je me courbais... Et j'entendis les bribes d'une conversation - une dispute.

    « ... Faire ça ?! T'es vraiment un imbécile ! »

    « Quoi, t'aurais préféré que je le laisse crever ? »

    Silence.

    « ... Non. Mais il y avait sûrement un autre moyen. »

    « Ouais, bah, dans la panique, j'l'ai pas trouvé. » Il chuchota. « ... ang... partout... »

    « Je le sais bien, Arashi-kun... »

    « Bon, allez, j'me casse. J'te laisse t'en occuper. »

    Soupir de l'interlocutrice.

    Bruit de porte qui se referme.

    Puis, un "toc toc" timide à la mienne.

    « Oui ? »

    « Karasu-kun ? Ca va ? »

    « Suika ! »

    Faisant fit de la douleur, je tentais de nouveau de me lever pour la prendre dans mes bras, mais je retombais au sol.

    « Ouch... »

    Elle accouru à mes côtés, me releva et me força à m'asseoir.

    « Mon frère t'as trouvé étendu par terre dans une ruelle. Il fait des études pour devenir infirmier, alors il t'as soigné. Ca va ? Tu as besoin de quelque chose ? »

    Son frère ? Elle parlait bien de l'autre abrutiolle énervé h24 ? Je n'arrivais pas à y croire.

    « Non, c'est bon... Merci beaucoup. »

    J'avais toujours l'impression qu'un volcan entrait en éruption à l'intérieur de mon corps. La douleur, insoutenable, irradiait dans chacun de mes muscles. Suika resta quelques instant avec moi. Elle m'appris que deux jours avaient passés, deux jours pendant lesquels j'avais dormis. Nous étions donc Dimanche, il était 20h et elle me proposait de passer la nuit chez elle. Nous retournerions au lycée le lendemain. 

    Toujours exténué, j'acceptais et me recouchais avant de m'endormir de nouveau. Je la remerciais cependant d'un baiser et elle me gratifia d'un sourire avant de s'éclipser.


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